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Formation professionnelle : loin de l’idéal émancipateur
jeudi 15 avril 2021
La loi Pénicaud de 2018 amplifie le saccage de la formation professionnelle initiale et continue. Les derniers acquis arrachés dans les années 1970, suite aux puissantes mobilisations de 68, leur restent en travers de la gorge. Les effets dévastateurs de cette énième réforme renforcent les inégalités au détriment des moins qualifiés. La pandémie de Covid-19 est utilisée à plein par le patronat et amène son lot de régressions sociales pour la jeunesse, les travailleurs et les privés d’emploi. Il est bien loin le temps de l’éducation permanente, d’une formation professionnelle qualifiante et diplômante tout au long de la vie. Nous voici dans l’ère « moderne » de l’adaptabilité, de l’employabilité, de la marchandisation totale des diplômes. Les formations accessibles sur smartphone ne sont que poudre de perlimpinpin face aux réelles attentes des salariés.
La casse des diplômes d’Etat, des Centres de Formations des Apprentis (CFA), des services publics de formation (AFPA) laisse place à la loi de la jungle. La formation professionnelle joue aujourd’hui le rôle de « reclassement externe » d’une frange toujours plus grande de la population. Ces dérives sont également dénoncées par les directeurs de CFA qui voient leur avenir se noircir avec l’instauration d’un